A la découverte...

Du village d’Arcenant


À la découverte du village d’Arcenant…

Arcenant est une petite commune d’un peu plus de 500 habitants, qui produit du vin d’appellation régionale Bourgogne et d’appellation Hautes-Côtes de Nuits, aussi reconnue comme étant la capitale des petits fruits, notamment avec la culture du cassis.

Le bois de l’Ecartelot : son site gallo-romain et son maquis 

L’histoire du village remonte à l’Antiquité, des vestiges d’un site gallo-romain de 2 hectares sont présents dans le bois de l’Ecartelot, toujours accessibles pour les randonneurs. Daté du IIe siècle, et situé au carrefour de grandes voies commerciales, ce site disposait de son propre système d’eau potable, filtrée grâce au charbon de bois. Le lieu fut détruit par un incendie au début du mois de juillet 259. Le bois communal comprend aussi un ancien maquis de la Seconde Guerre Mondiale, une plaque commémorative se trouve toujours sur place. À savoir que l’association culturelle et archéologique des Hautes-Côtes de Nuits (ACAHN) a réalisé de nombreuses recherches sur les villages du secteur dont Arcenant.

Un héritage clunisien

Deux sites clunisiens sont présents à Arcenant. En 1188, les moines de l’Abbaye de Saint-Vivant s’établirent dans la commune et y installèrent leur prieuré, dépendant de la maison mère de Cluny. Quant au vignoble, il a connu son essor suite à la découverte de Jean Renevey, vigneron des moines, qui vers 1765 repéra un pied de gamay (cépage de vin blanc), très propère et productif, qui permis ainsi de replanter le vignoble local. Cette découverte explique aussi pourquoi il y a une grappe de raisin sur le blason d’Arcenant, fait assez rare dans la région.

Un autre site clunisien de la commune est l’église Saint-Martin, datant du Xe siècle, et restaurée par les moines de Saint-Vivant en 1776, elle a été remaniée au XIXe siècle. À l’intérieur, on retrouve une statue classée du XVIe siècle qui représente la première étape de la Charité de Saint-Martin, à cheval et rencontrant le pauvre. Un moulage de cette statue est aussi présent dans les collections des monuments français du Palais Chaillot à Paris.

 Une étape incontournable de la Route du Cassis

Quant au vignoble de la commune, après son développement, il a ensuite souffert de nombreuses crises dues aux maladies qui ont touché les vignes au XIXe siècle. Suite à cela, une production intensive de petits fruits se développa à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, notamment le cassis, mais aussi les framboises et les groseilles. Arcenant devint alors la capitale des petits fruits. Face à cette évolution, plusieurs Syndicats Fruitiers virent le jour. Par la suite, le vignoble a aussi pu reprendre le cap, puis avec l’instauration des Appellations d’Origine Contrôlée, l’appellation Hautes-Côtes de Nuits vit le jour en 1961. Des liquoristes et vignerons sont toujours présents dans la commune de nos jours, tel que la Liquoristerie familiale Jean-Baptiste Joannet, précurseur de la culture des petits fruits.

Le saviez-vous ?

Depuis 2025, un nouvel itinéraire gourmand a été créé : “La Route du Cassis”. Un parcours permettant de venir à la rencontre des producteurs locaux, allant de Dijon à Nuits-Saint-Georges en passant par les Hautes-Côtes et Arcenant.